Assis au comptoir [PV Carrie]

C'est vrai que Carrie avait toujours été une personne qui travaillait dure. Elle avait toujours su ce qu'elle voulait. Beaucoup de gens lui reprochaient d'être têtue, mais ce n'était pas qu'un défaut, la preuve ça lui avait été utile puisqu'elle avait finit par réussir.
Elle sourit à sa réponse. Ce n'était pas vraiment son genre de ce vanter, mais ça lui faisait plaisir quand même.

C'est vrai que ce soir, la jeune femme avait plutôt tendance à oublier qu'il était son patron. En fait, elle arrivait plus naturellement que prévu à le tutoyer. Elle lui répondit en souriant.

"Tu exagères, tu n'es pas vieux du tout. Tu sais ça a un certain charme la trentaine."

C'était le genre de chose qu'elle n'aurait probablement pas osé dire en temps normal. Elle le réalisa quelques instants plus tard et en fut un peu gênée.
Elle ne put s'empêcher de rougir lorsqu'il la complimenta sur son rire. Elle éloigna la bouteille de bière qui était déjà presque vide.

"Je crois qu'il vaut mieux que je me calme, je commence à ne plus me contrôler du tout."

Il eut un sourire en coin accompagné d'un léger rire, il en savait pas pourquoi mais il trouva cela adorable sa façon de rougir légèrement sous le compliment, même si il venait tout juste de réaliser l'ampleur de ses propos. Mais il savait pertinnement au fond de lui, qu'il n'avait aucune envie de réfléchir et de profiter de ce moment, ou depuis bien longtemps il se sentait ne phase avec quelqu'un.

" Oui, ca donne une certaineaura indéniable, et je peux te demander quelle age tu as sans indiscrétion, après tout, tu sais que j'ai 31 ans, alors il faut bien équilibré les choses, et puis je ne veux pas qu'on me prennes pour un vieux beau sur le retour qui dévergondes les p'tites jeunettes."

Puis a sa dernière remarque, il se rappella ses propos de début de soirée. Il avait bien l'intention de tenir sa promesse à son encontre, car on pouvait reprochait beaucoup de choses à Ty, mais on ne pouvait pas lui reprochait de ne pas être un homme de parole.

" Tu sais, on peut toujours aller faire un tour si tu te crois incapable de résister à ce délicieux breuvage mais après tu pourrais croire que je profites de la situation, et je n'en ai pas vraiment envie."

Carrie, pour la première fois depuis longtemps, se sentait libre de dire tout ce qu'elle avait envie de dire, sans réfléchir avant. Mais c'était peut-être l'alcool qui faisait son effet, elle ne le savait pas vraiment.
Elle rit à sa phrase. En fait, à cause de la bière, elle se mettait à rire pour rien.

"Arrête, tu n'es pas du tout indiscret. J'ai 24 ans, je ne suis pas si jeune que ça. Bon, on ne peut pas dire que je sois vieille non plus."

Elle se rendait compte qu'elle commençait à dire un peu n'importe quoi. Elle craignait que ça dégénère, l'alcool mettait souvent un certain temps à faire son effet chez elle et elle ne savait pas du tout ce que ça pourrait donner. Elle commençait à avoir la tête qui tourne. Elle sentait déjà qu'elle allait se réveiller avec un gros mal de tête le lendemain.
Elle lui sourit, elle était très touchée par ses paroles.

"Je sais bien que tu profiteras pas de moi. Mais je veux pas t'ennuyer, j'ose déjà à peine imaginer ce que tu penses de moi, je me comporte vraiment comme une idiote et en plus j'arrête pas de dire n'importe quoi."

24 ans, non ce n'était pas si jeune que ça mais il se disait qu'à 24 ans, il n'avait pas conscience de la vie qui l'attendait et qu'il pensait avoir encore la vie devant soit pour en profiter. Il eut un sourire, des fois, il aurait bien aimé retrouver ses 24 ans.
Il eut un sourire en coin, avant de répondre d'une voix taquine.

" Non, c'est vrai, j'ai connu plus jeune. Enfin, au moins un secret de moins à découvrir sur Carrie Stevens."

Il voyait bien que l'alcool commençait à faire son effet sur la jeune femme, même si elle gardait de la lucidité, elle semblait extremement réjoui, et bien qu'il saches qu'il s'était légèrement ouvert, il doutait que sa compagnie soit aussi réjouissante que ça.
Il se leva et lui tendit la main avec un clin d'oeil complice.

" Tu ne m'ennuies pas du tout, et ne t'en fait pas je ne penses que de bonnes choses sur toi, allez viens, on va faire un petit tour à pied et puis de toute façon, je ne peux pas te laisser rentrer seule chez toi à une heure aussi tardive."

Elle rit à sa réponse. Mais c'était plutôt un rire euphorique, pas vraiment son rire habituel. D'ailleurs elle devait avoir l'air un peu stupide. Il était fort probable que le lendemain elle s'en voudrait beaucoup de la manière dont elle s'était comporter, car malheureusement elle n'avait pas assez bu pour être sûre que le lendemain elle aurait tout oublié.

"Et toi, dis-moi un secret?"

Elle se remit à rire. Elle commençait à avoir un peu mal à la tête. Elle lui prit la main pour se lever, non sans difficultés.

"Je suis d'accord pour le tour. Par contre j'habite à Inwood et c'est pas tout près, j'ai du venir en métro. D'ailleurs je crois bien que j'ai laissé ma veste dedans."

Elle éclata de rire à cette idée. Puis elle s'arrêta, semblant prendre conscience de ce qu'elle faisait.

"S'il te plait, jure-moi que tu ne feras plus jamais, jamais, jamais mention de cette soirée à l'avenir."

Ty fit une petite moue quand elle lui demanda de lui confier un secret, il voyait bien que la jeune femme était non pas ivre mais un petit peu éméchée, alors il se pencha vers elle, prenant un air de conspiration avant de lui murmurer à l'oreille sur un ton des plus sérieux.

" J'ai une sainte horreur des petits pois."

Puis il la regarda avec un sourire malicieux sur les lèvres, avant de fronçé les sourcils, Inwood? Encore ue nraison de moins qu'il la laisses rentrer seul, jusque la bas à cette heure tardive.

" Raison de plus pour que je te raccompagnes jusque la abs, dans ton état et seule de surcroit tu risquerais de te faire agresser." dit il posant sa propre veste sur les épaules de la jeune femme pour ne pas qu'elle attrape froid alors que lui avait une veste.

Puis avec un sourire rassurant, il prit le parti de la taquiner légèrement.

" Je ne sais pas, après tout j'ai passé une excellente soirée et j'aimerais bien pouvoir l'évoquer de temps à autre."

Puis plus sérieusement.

" Mais je ne veux pas mettre dans l'embarras alors ca restera entre nous, promis."

Carrie ne s'attendait pas à cette réponse et elle éclata à nouveau de rire. Elle mit un certain temps à se calmer. Ca lui faisait du bien de se laisser aller comme ça.
C'est vrai qu'elle n'habitait pas dans le plus chic des quartiers de New York, loin de là. En général elle évitait de trop traîner le soir, même si ça lui était arrivé plusieurs fois de rentrer chez elle très tard. Il ne lui était encore rien arrivé, mais n'empêche qu'elle n'était jamais très rassurée dans ces cas-là, d'autant plus qu'en général elle prenait le métro pour éviter les embouteillages. Elle était très touchée de l'attention qu'il avait pour elle.
Elle sourit lorsqu'il la taquina, il avait toujours le don de la mettre de bonne humeur. Puis elle le regarda avec un sérieux inhabituel.

"Pourquoi t'es aussi gentil avec moi?"

Elle n'en avait pas vraiment l'habitude. Il faut dire qu'elle n'avait jamais eu beaucoup de chance avec les hommes, toutes ses relations avaient été des échecs monumentaux, au point qu'elle avait parfois l'impression que la vie de couple n'était pas faite pour elle.

Ty lui fit un petit sourire ne coin, et même si il n'avait pas vraiment de réponse à cette question pourtant toute simple, il se dit qu'il devait de tenter de parler sinon à la regarder comme ça en silence, il allait finir par lui faire peur. Il haussa les épaules dans un geste d'indécision.

" Je ne sais, j'en ai juste envie, je sais pas si la réponse te convient mais c'est la seule que j'ai pour le moment."

Il commença à se diriger vers la porte, après avoir réglé leur consommation à tous les deux. Il savait que dès que la porte se serait refermé sur eux, les quelques employés du journal se trouvant là, aller surement jasé, en effet, il était rare que Ty ne ramène une fille chez elle sans la toucher, mais à vrai dire, il n'avait pas de but inavoué, il avait juste envie d'apprendre à connaitre la jeune fille et se soucier réellement de savoir qu'elle allait rentré en bonne santé dans son appartement ou sa maison.

Quands ils arrivèrent dehors, l'air frais d'une nuit new yorkaise les prirent de plein fouet, mais cela avait au moins l'avantage de dissiper les brumes de son esprit.

Carrie lui fit un sourire très sincère, même si la manière dont ses yeux brillaient témoignait de l'état dans lequel elle se trouvait.

"Merci alors."

Elle ne se rendait pas vraiment compte de ce qui se passait autour d'elle, et n'avait donc pas fait attention aux journalistes qui se trouvaient là. Mais il était clair que le lendemain elle allait avoir droit à des regards en biais, et peut-être même des remarques chargées de sous-entendus. Mais pour le moment, c'était le dernier de ses soucis. Elle avait juste envie de marcher avec lui, de lui parler. Elle ignorait pourquoi, elle qui habituellement pensait sûrtout au travail, discutant parfois avec ses collègues et c'était tout.

Lorsqu'il sortirent du bar, elle sentit immédiatement la différence de température, ce qui allait sûrement l'aider à se sentir un peu mieux. N'empêche qu'elle perdit l'équilibre, et comme elle portait des talons, elle manqua de s'étaler par terre.

Ty qui fit les pieds de la jeune femme se dérobaient sous elle, la rattrapa, passant un bras sous le sien pour la soutenir, et l'empechait de s'étaler de tout son long. Il la regarda avec un sourire malicieux.

" Me fausses déjà pas compagnie, j'espère bien faire durer cette soirée au moins une petite demi-heure."

Il voulait dédramatiser la situation et qu'elle ne se sentes pas embarassé d'avoir trébuché betement, sous l'effet de l'alcool.

" Allez, tu peux t'appuyer sur moi, je suis parait il un bon soutien, tu sais je crois qu'on ferait mieux d'aller chercher ma voiture, c'est plus prudent que le métro comme option."

Il n'habitait qu'a quelques patés de maison du bar, en effet, il possédait un loft dans les quartiers luxueux de Manhattan, mais il avait les moyens. Il n'avait pas envie de passer pour un frimeur qui veut exposer son luxe clinquant à la face du monde, mais il venait d'opter pour la solution la plus raisonnable à son humble avis, il ne savait pas déjà comment il allait faire pour aller à sa voiture alors à la station de métro qui se trouvait en hauteur, et dont il fallait gravir un énorme escalier.

Heureusement qu'il avait été là, il n'aurait plus manqué qu'elle se fasse mal en plus. Malgré le fait qu'elle ait l'impression d'être une parfaite idiote en ayant trébuché bêtement, il réussissait encore à la faire sourire, bien qu'elle commence à fatiguer. Après avoir été complètement euphorique elle se sentait complètement à plat, sans aucune énergie. Elle lui fut donc reconnaissante de la retenir et en plus de lui proposer de la soutenir. Elle s'appuya sur lui sans discuter, ce qu'elle n'aurait pas fait dans d'autre circonstances, mais là elle était trop fatiguée pour discuter.
Sans même s'en rendre compte elle appuya sa tête contre lui et ferma les yeux quelques secondes, se laissant guider.

Elle approuva l'idée de la voiture d'un hochement de tête, elle n'avait pas du tout envie de monter les marches jusqu'à la station.

"C'est marrant, je pensais pas que ça existait, les personnes comme toi."

Evidemment, en temps normal elle n'aurait jamais dit quelque chose de ce genre, mais là elle avait du mal à contrôler ses paroles..

Il souria au contact de la tête de la jeune femme contre lui, et lui jetta un regard, elle ne le regardait pas, semblant fixait chacun de ses pas, mais il ne pouvait s'empecher de la regarder, calant son rythme sur celui de la demoiselle pour ne pas qu'elle chutes. Puis il écarquilla les yeux légèrement étonné à sa remarque.

" Les gens comme moi? Tu veux dire quoi par là?"

Il avait une réelle réaction de surprise, parce qu'il n'avait senti aucune animosité dans ses paroles, bien au contraire, cela ressemblait à une chose qui lui était plus qu'étrangère ses derniers temps, un compliment.

Il n'avait pas vraiment l'habitude qu'on lui dises ce genre de choses et il savait qu'il était différents avec elle, même si il n'arrivait pas vraiment à se l'expliquer. Il se disait qu'il ne méritait surement pas d'éloges pour son comportement, bien au contraire. Il portait atteinte à son intégrité en la raccompagnant, elle ne méritait pas qu'on colporte des ragots sur so ncompte, il se promit donc de refaire un tour au bar avant de rentrer afin d'apaiser les esprits et que les gens comprennent qu'ils n'avaient rien fait.

Puis il se demanda pourquoi il se préoccupait tellement de cette jeune femme, cela le perturbait et d'une certaine manière, il aimait cette sensation de s'occuper de quelqu'un, d'avoir quelqu'un avec qui parlait et même si la jeune femme avait eu un peu trop d'alcool dans le sang, il ne regrettait aucun de ses moments passé en sa compagnie.

La jeune femme essaya au maximum de décrire ce qu'elle avait voulu dire. Ce n'était pas vraiment facile, elle avait un peu peur de se montrer maladroite, de ne pas arriver à bien rendre compte de sa pensée.
Elle leva les yeux vers lui pour lui répondre.

"C'est assez difficile à expliquer. Mais quand tu me regardes, j'ai l'impression d'être quelqu'un. Ça m'était jamais arrivé avant. Et je sais pas si ça se reproduira un jour."

Elle espérait qu'elle avait été claire parce qu'elle avait l'esprit un peu brouillé et n'était pas tout à fait sûre qu'elle avait bien fait de dire quelque chose comme ça. Il allait peut-être trouvé ça déplacé. Elle ne voulait sourtout pas qu'il lui en veuille.

"Désolée si ça t'a paru déplacé, je voulais pas..."

Elle ne sut pas trop comment finir sa phrase parce qu'elle venait de se rendre compte qu'elle le voulait, elle avait pensé chaque mot qu'elle lui avait dit.

Il fut étonné par les propos de la jeune femme, il comprenait vraiment ce qu'elle voulait dire mais il était étonné qu'il soit la première personne à voir ce qu'elle était apparemment.
Il ne pouvait concevoir dans son esprit qu'on ne puissses pas voir en parlant avec elle, qu'elle personne formidable elle était.

" Tu sais, pour ce que ca vaut, saches qu'à mes yeux, tu seras quelqu'un à chaque fois que l'on se verra. Tu es une femme unique, je te l'ai déjà dit et il faudrait que je sois stupide ou aveugle pour ne pas m'en apercevoir."

Il se stoppa et lui fit face, la prenant par les mains et lui faisant un sourire, il savait qu'il avait été le premier à ne pas respecter les limites, et il ne pouvait donc pas la blamer pour ses paroles.
En faite, il devait admettre qu'il était touché par ce désarmant aveu, elle semblait avoir si peu confiance en ses capacités, il en avait mal pour elle.

" Non, ne t'excuses pas, je suis content que tu puisses me parler ... Qu'on oublie l'espace de cette soirée, nos rôles respectifs dans la boite."

Il plongea son regard bleu azur dans yeux noisettes de la jeune femme, et il se pencha, comme pour l'embrasser mais au dernier moment ses lèvres devièrent le front de la jeune femme, il n'avait aucune nevie de profiter de ce moment d'ivresse. Mais il devait admettre, il avait eu envie de l'embrasser, et il l'aurait surement fait avec n'importe quel autre femme, mais pas elle, il avait trop de respect pour elle, pour la traiter ainsi.

Comme toujours il savait dire exactement ce qu'il fallait pour vraiment la toucher. Personne ne s'était jamais comporté comme ça avec elle. Quand il lui disait qu'elle était unique, ça lui redonnait soudain confiance en elle, elle se sentait tellement bien à cet instant. Elle en sourit. Même si elle était encore un peu dans les vappes, elle percevait parfaitement cet instant, elle avait presque oublié qu'elle avait trop bu. Elle avait vraiment envie de croire qu'elle était cette fameuse personne qu'il décrivait.
Lorsqu'il fut face à elle, elle le regarda toujours avec son sourire aux lèvres, qui semblait ne plus vouloir la quitter. Elle non plus n'avait plus envie qu'on lui rappelle qu'il était son patron, elle ne voulait plus voir les limites.

"Je suis d'accord."

Si ses yeux brillaient, ce n'était plus seulement à cause de l'alcool cette fois-ci. C'est vrai qu'elle s'était attendue à ce qu'il l'embrasse. Aussi elle fut un peu surprise quand elle sens ses lèvres se poser sur son front. Elle ferma les yeux et étrangement, ce simple contact fut extraordinaire à ses yeux.

[Je vais pas tarder à y aller, je sais pas si je reviens tout-à l'heure ou plus tard dans la soirée.]

[désolé j'étais parti manger, pas de souci la miss de toute façon, je passes de temps à autre]

Il se redressa, et la regarda un sourire tendre sur les lèvres, un léger sentiment de bien être l'envahissant, une fois de plus, il ne pouvait s'empecher de la trouver adorablement séduisante, ainsi les yeux fermés, il lacha une de ses mains et la posa sur sa joue. Caressant avec son pouce, la peau douce de la jeune femme.

" Alors si on est d'accord."

Le ton était mi taquin, mi tendre. Il savait exactement ce qui se jouait à cet instant mais il ne voulait rien gaché dans l'impulsion du moment. Il se dit qu'il allait la raccompagner sagement jusque chez elle, et après l'un comme l'autre pourrait réfléchir à cette soirée, car elle aurait inévitablement des conséquences qu'elle qu'en soit l'issue.

" Tu m'en voudrais si je te disais que tu es vraiment trop jolie, et que je prends sur moi à cet instant pour être un parfait gentleman comme je l'ai promis de l'être."

Il savait que ce n'était pas seulement une attirance physique même si la jeune femme était ravissante, non il savait que parler avec elle était simple, qu'ils partageaient tous les deux la même passion pour le journalisme, qu'elle était brilliante et avait de la répartie. Il savait que cela allait bien au dela d'un simple flirt entre collègues, pour sa part tout du moins. Mais il savait aussi que demain, la réalité reprendrais le pas sur le charme magique de cette soirée.

Carrie ne pouvait plus s'arrêter de le regarder. Elle avait l'impression d'être dans un rêve, ou dans l'un de ces mélos qu'elle disait détester mais devant lesquels elle ne pouvait s'empêcher de verser quelques larmes, sauf que c'était beaucoup mieux. Comme ça sous les lumières de la ville, tout semblait si simple et si magique à la fois. Elle sourit davantage lorsqu'il lui caressa la joue. Ce simple contact la rendait vraiment heureuse et elle se sentait incroyablement bien et détendue, ce qui ne lui était pas arrivé depuis si longtemps. Elle serra davantage la main se Tyler, peut-être de peur qu'elle ne s'échappe. Elle aurait voulu que ça ne s'arrête jamais.

Elle eut un sourire assez amusé par ce qu'il dit ensuite.

"Rien ne t'oblige à être un gentleman."

Mais en réalité, elle en était vraiment touché, c'était ce genre de chose qui le rendait si spécial à ses yeux. Elle savait très bien que n'importe quel homme en aurait profité à sa place. Elle sourit pour le lui montrer. Elle n'aurait pas voulu qu'il change, pour rien au monde.

Il eut un léger sourire amusé à ses paroles, mais il ne fit pour autant rien de trop, non il était bien décidé à ne pas gacher cet instant. C'était le premier moment de bonheur qu'il connaissait depuis des années et il le savourait avec déléctation.

" Si, j'ai une bonne raison, c'est que tu es quelqu'un de spécial."

Il ne se cachait plus derrière des faux semblants et même si il ne l'avait pas embrassé, il savait qu'il ne cachait pas non plus ce qu'il ressentait à cet instant précis. Il savait qu'il prenait un risque de s'ouvrir ainsi alors qu'il se connaissait à peine au final mais cela paraissait si simple et nature lavec elle qu'il n'y pensait même pas.

Il garda sa main dans la sienne, en reprenant le chemin jusqu'a sa voiture, ses doigts entrelaçé à ceux de la jeune femme. Il savait que pas ma lde choses restaient non dites pour l'un comme pour l'autre mais il s'en fichait aussi encore, à cet instant, seule la présence de Carrie à ses côtés, le contact de leurs deux mains lui importait.

En entendant sa réponse elle le regarda et sourit avec beaucoup de tendresse.

"Toi aussi tu l'es, tu peux me croire."

Elle avait dit ça tout à fait sincèrement. C'était étrange. arrie pensa que la veille, elle n'aurait jamais imaginé que tout ça puisse lui arriver. Il n'avait même pratiquement jamais échangé le moindre mot avant ce matin.
En réalité, ça faisait longtemps qu'elle n'y croyait plus, elle avait déjà été heureuse en couple, mais ça n'avait vraiment rien à voir. Elle avait l'impression d'être enfin elle-même, elle qui pourtant agissait toujours avec naturel et spontanéité.
Elle marcha à ses côté et pencha à nouveau sa tête contre lui. Elle se sentait vraiment bien comme ça, avec leurs doigts entrelacés.
Elle ferma les yeux un instant en repensant à ce qui s'était passé le matin même et sourit.

"J'ai bien fait de renverser mon café sur toi finalement."

Il savait qu'elle était sincère en prononçant ses simples petits mots mais elle ignorait surement a quel point cela le touchait, il la remercia en la gratifiant d'un nouveau sourire plein de tendresse.

Puis alors qu'ils marchaient lentement, il devait admettre qu'il n'avait aucune envie de mettre un terme à cette soirée, il eut un nouveau rire à ses propos suivants, c'était ce genre de chose qui lui plaisait tant chez la jeune femme. Il passa son bras autour de ses épaules et la serra contre lui dans une nouvel impulsion avant de répliquer avec une pointe de malice dans la voix.

" Crois moi, je n'ai jamais eu autant de plaisir à être ébouillanté de ma vie."

Il la regardait toujours, il ne pouvait pas s'en empecher et cela lui faisait apparaitre, un petit sourire stupide sur les lèvres. Même avant l'incident qui l'avait quelque peu changé, il n'avait eu de relation semblable, à vrai dire, il avait toujours aimait les jolies filles mais il n'avait jamais pris le temps de connaitre et d'apprécier quelqu'un, de savourer ces moments que la plupart des couples connaissaient et pourtant qui semblait être exceptionnelle quand on le vivait enfin soi même.

Elle adorait l'entendre rire, elle adorait savoir que c'était elle qui le faisait rire. Elle ne voulait pas que cette soirée se termine, et pour l'instant elle vivait pleinement le moment présent. Lorsqu'il passa ses bras autour de ses épaules, elle se blottit d'avantage contre lui. Elle gardait sur le visage son petit sourire rêveur.
Ce fut elle qui se mit à rire à ce qu'il dit ensuite. Elle leva les yeux pour le regarder. Elle eut une expression amusée et taquine.

"Vraiment?"

Carrie avait l'impression de se réveiller au bout d'un long sommeil. Elle ne savait pas qu'il lui serait possible un jour d'être aussi heureuse. Il lui arrivait souvent de se dire que ce monde n'était pas juste pour certaines personnes, mais ce soir-là, elle n'avait plus du tout envie de penser que la vie pouvait parfois être vraiment moche. Elle avait envie de croire que tout était possible. C'était dingue de penser qu'elle ne s'était jamais sentie comme ça avec personne, alors qu'ils ne s'étaient même pas embrassés en fait. Elle leva les yeux et le regarda.

"Qu'est-ce que tu ressens là, maintenant?"

Il se stoppa de nouveau et la regard de nouveau dans les yeux, un petit sourire sur les lèvres, il prit un ton plus sérieux cependant pour dire d'une voix légèrement sourde, montrant l'intensité du moment pour lui.

" Vraiment."

Puis il remit une mèche de cheveux de la jeune fille qui lui tombait sur le visage, toujours un sourire tendre sur les lèvres, avant de reprendre le cours de sa marche, la jeune femme ne quittant pas à un seul instant le cours de ses pensées, puis elle lui posa cette simple question. Une question qu'il n'aimait pas beaucoup en tant ordinaire, qu'il fuyait même mais ce soir, avec elle, c'était différent. Il n'avait jamais éprouvé le besoin d'être aussi honnête avec quelqu'un.

" Je me dis que je suis heureux, et que cela ne m'était plus arrivé depuis longtemps, je me dis que je n'ai aucune envie que cette soirée s'arrête mais j'ai aussi peur du lendemain et de ce qui se passera quand on se réveillera et qu'on devra affronter la réalité de la situation...Et je penses aussi que j'ai beau me retenir, je penses que je ne résisterais pas à te donner un baiser quand on arrivera devant ta porte et qu'il sera temps de se dire au revoir."

Il n'en revenait pas lui même d'avoir parler avec son coeur, comme il venait de le faire. Il la regarda et avec un léger sourire, il ajouta, non sans cette tendresse encrée au fond de sa voix quand il parlait à la jeune femme.

" Et toi?"

Ils s'arrêtèrent de marcher et elle en profita pour le regarder droit dans les yeux. Elle savait qu'il était vraiment sincère avec elle, elle le sentait. Elle lui sourit avec tendresse. Elle adorait ce moment. Elle adorait être avec lui et ne se demandait plus pourquoi les contes de fée avaient été inventés.

Elle écouta attentivement sa réponse en le regardant. Elle se laissait guider pour marcher. Puis ce fut son tour et elle lui parla en le fixant dans ses yeux avec le même sourire.

"J'ai l'impression de rêver et je me demande si je ne me suis pas endormie au journal en plein milieu de mon travail. J'ai l'impression de planer sauf que l'alcool n'a rien à voir là-dedans. J'avais jamais connu ça avant et ça me semble tellement incroyable, parce que jamais je n'aurais imagnié que ça puisse exister."

Puis elle afficha un sourire taquin.

"Et je me dis qu'il est fort possible que je t'autorise à m'embrasser devant chez moi."

Puis elle sembla se rappeler un léger détail qui lui avait échapper. Elle eut l'air un peu gênée.

"J'ai oublié de te dire que j'habitais au cinquième étage d'un immeuble sans ascenseur."

Or elle avait beau avoir un peu moins de difficulté à marcher droit, elle se voyait mal monter les cinq étages.

Il avait toujours le sourire sur les lèvres, et plus il l'écoutait, plus ce dernier s'élargissait, il aimait sa façon de s'exprimer mais plus que tout autre chose, il aimait sentir qu'il était sur la même longueur d'onde, il posa ses yeux dans les siens, il avait du mal à détaché son regard de ce pétillement plein de malice qui brillait au fond des yeux de la jeune femme.

Lui non plus n'avait jamais vécu de soirée dans ce genre, pour la première fois de sa vie, il voyait dans une relation, autre chose qu'une simple distraction passagère, biensur il était encore trop tot pour savoir sur quoi ca aboutirait mais il avait cette sensation de possible qu'il n'avait jamais eu avant.

" Je te rassures, tu ne rêves pas ou alors si c'est le cas, on est deux, et pour une fois, je n'ai aucune envie de me réveiller." dit il d'un ton plein de douceur.

Puis quand elle lui dit qu'elle l'autoriserait peut être à l'embrasser, il fit une moue taquine et rajouta.

" Je ne savais pas que vous étiez si facilement corruptible, miss Stevens."

Puis devant son air embarassée, il se demandait ce qu'elle allait lui annoncer, mais quand la nouvelle tomba, il eut un léger rire, et ne put s'empecher de donner un baiser sur le haut du crane de la jeune femme.

" Tu sais quoi? Tu as de la chance, j'ai revetu mon armure de prince charmant pour la soirée et dedans il y a l'option, portage de jeune fille ne supportant pas vraiment l'alcool d'integré, même sur 5 étages."

Carrie n'avait jamais regardé personne de cette façon. Elle n'en avait jamais eu envie jusqu'à ce soir. Et là, rien qu'en le voyant sourire à ce qu'elle lui disait. C'était justement parce qu'elle n'avait jamais connu ça avant qu'elle devinait à quel point ce qui se passait entre eux était rare et c'était pour cette raison que peut importe où tout ceci mènerait, elle savait qu'elle ne pourrait jamais oublié cette soirée et que même si la suite ne se déroulait pas comme elle l'espérait, elle ne regretterait jamais d'avoir connu tout ça.
Elle lui répondit avec la même douceur.

"Moi non plus."

Elle se mit à rire et le regarda, un sourire malicieux se dessinant sur ses lèvres.

"C'est que vous avez de bons arguments monsieur Johnson."

Elle se remit à rire, mais cette fois ce n'était plus à cause de l'alcool, elle se sentait vraiment bien.
Elle sourit à ce qu'il dit ensuite.

"Moi qui avait cessé de croire au prince charmant, je vais réviser mon jugement."

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